L. Bigòrra —————————————- Totot El Toto —————– Écriture et Traitrise
Intimité sexuelle
Categories: poésie

il s’approche de moi, ces yeux directs qui cherchent la connivence, je vois qu’il bande, il bande dur chaque fois qu’il s ‘approche de moi, il n’y peut rien et je n’en pense que la réalité de son désir. J’ai touché sa peau des milliers de fois, caressé sa joue mais il semble que pour lui c’est toujours nouveau, toujours subtil, toujours volontaire. Je le regarde comme mon propre désir sans allant, clinique, lorsqu’il sort son sexe par dessus son pantalon pour me demander de le prendre dans ma bouche, il y a dans ses yeux une appréhension d’un refus possible pourtant au matin je me glisse près de lui, frontière visible de son espace et, doute, j’impose mon corps froid à son corps endormi, le réveille et explose de ce droit.

Fil fluor s’entoure de ma dent une couronne comme sa langue dans ma bouche

haliento attention le matin caustique, ruminé d’une nuit sans amour

téton, patrie, frontière, le bruit jaillit, le sperme dans mes cheveux, ma bouche, râle du diable

c’est fini pour détourner un peu le temps, se cache nénuphars les rides de l’endormi, un flamand rose, bancal, solide, ne flanche pour la dire, le oui qui sombre salace dans le trou qui gît, vaincu, qui s’étale pour l’espoir d’une autre fête. Dixit exit la verge pour filer moite dans un port municipal, sans gardiens, sans tempête, obscurci par la peur de la profondeur, les relents lâches d’une histoire incomplète.

La ballade infernale. L’attente meilleure que tout. La vérité toute amer qui glisse dans la gorge gonflée des pensées matérielles, chanceuses, heureuses,. Caché en haut de la ville sournoise, glaciale et menteuse, Sodome en alpha sorti de terre en œillère pour un conte gothique de pique en l’air. Chercher la porte du futur comme une charogne en sépulture, poussent les trames distendues d’un racontard oublié, perverti de la nourriture gavé en gerbe. L’attirail nu et voulu aimante la face dissimulé du monde aux yeux des juges alertes et fidèles à la parole qui soûle, soulève les traites de la dette sans purge dit-elle.

L’aventure abîmée s’éteint quand la lumière se fait trop forte, brûle l’iris tendu vers le désir syphilitique, creusant la moelle maudite dans une caverne, la mer s’engouffre, palote, hésitante, éclate paroi veineuse de pierres organiques crissantes de la chaire engloutie. Les débris se faufilent dans les bouches valides affables des morceaux mâchouillés relégués à la botte des rires formulés sans avantage.

Sans limitation ça file sans mot dire, la tiare embourbée dans une liasse filasse s’accroche au vent sans saillir ou faillir à quitter ; elle, fière, inonde ne se retourne pas sans aigreur excessive, humide humble amorphe trophée d’une limbe libidineuse, radial, nucléaire.

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